Bien sûr, tous les établissements scolaires ne sont pas touchés de la même manière par les problèmes de sécurité.
L’inégalité devant la violence à l’école va de pair avec l’inégalité sociale. Écoles et collèges des quartiers défavorisés classés ‘zones sensibles’ sont évidemment plus exposés.
Reste qu’il y a des chiffres qui donnent à réfléchir : 60% des collèges se disent concernés par les violences verbales et 57% par les violences physiques. Les actes délictueux restant, eux, en nombre limité.
Dire que nos enfants sont en danger à l’école est sans doute exagéré, mais il règne aujourd’hui un climat d’insécurité, dû en particulier aux incivilités qui se multiplient çà et là et ceci, dès la maternelle.
Il s’agit d’une transformation des comportements. Les élèves ne disent plus bonjour, se disputent, se bousculent, s’injurient…
Les enseignants, exaspérés de passer leur temps à faire la discipline et à rappeler les règles élémentaires de savoir-vivre, craquent, punissent, convoquent les parents. Résultat : le climat est tendu en permanence.
Bandes, bagarres, bouderies… ont toujours existé et font partie de la vie des écoliers. Vos enfants sont pourtant plus ou moins bien armés pour supporter la pression du groupe.
– Pour dépister les malaises et éviter qu’ils ne perdurent, maintenez en permanence le fil du dialogue avec vos enfants, en mettant l’accent dans les conversations sur leur vie dans l’établissement. Souvent le soir, au moment du coucher, ils se relâchent et se confient.
– Restez également attentive aux signes qui peuvent traduire une anxiété inhabituelle : troubles du sommeil, nervosité, repli sur soi, baisse des résultats, refus d’aller en classe, argent de poche ou vêtements qui disparaissent… Les petites victimes n’osent souvent pas parler. Elles ont peur des représailles ou de passer pour des lâches.
– Si l’un de vos enfants est victime de racket, de persécutions… dites-lui que ce n’est pas acceptable et essayez d’obtenir réparation. En primaire, allez voir son enseignant et demandez-lui d’intervenir. Si l’affaire n’est pas réglée rapidement, demandez à voir le directeur. Au collège, adressez-vous au conseiller principal d’éducation.