Fête anniversaire de la résurrection de Jésus. Dans l’église primitive on discuta beaucoup sur l’époque à laquelle il fallait placer cette fête ; les uns la mettaient le même jour que les Juifs ; les autres, si elle tombait un autre jour que le dimanche, la reportaient au dimanche suivant.
Le concile de Nicée décréta en 325, que la fête serait mobile et aurait lieu chaque année, le premier dimanche après la première lune qui suivrait l’équinoxe de printemps. Elle tombe au plus tôt le 18 mars et au plus tard le 25 avril.
La tradition d’offrir des œufs décorés, teints ou travaillés est bien antérieure au christianisme. L’œuf est sans doute le plus vieux et le plus universel symbole de vie et de renaissance et de multiples rituels lui ont été associés depuis toujours.
Les égyptiens déjà avaient l’habitude de teindre des œufs aux couleurs du printemps et les offraient à leurs proches pour fêter le renouveau de la vie.
Ce n’est qu’au 17° siècle, en France, qu’on décide de vider un œuf frais et de le remplir de chocolat. Puis vinrent les moules, les décorations et la tradition gourmande. Quand sonnent les cloches de Pâques, les enfants partent dans le jardin pour chercher les œufs cachés dans les haies, sous les buissons.
Ce sont les cloches qui apportent aux enfants sages les friandises après avoir été bénies à Rome. Mais elles ne sont pas les seules émissaires.
Dans les pays anglo-saxons c’est un lièvre, au Tyrol, une poule et en Suisse, un coucou…
La tradition du lapin en chocolat, elle, nous vient des Teutons qui croyaient fermement qu’à Pâques, les lapins couvaient les œufs. L’association Lapin – Pâques – Chocolat découle de cette croyance populaire.
Au 13° siècle, à Paris, pour Pâques, les clercs des églises, les étudiants de l’Université ainsi que les jeunes gens des différents quartiers se rassemblaient sur les places publiques et formaient un long cortège en tête duquel se trouvaient bannières, tambours et trompettes.
Ils se rendaient en chœur sur le parvis de l’église, où ils chantaient une partie de l’office appelée « Laudes » puis ils partaient dans les rues où ils faisaient la quête des œufs de Pâques.
En Gaule, les druides attribuaient des pouvoirs mystérieux à l’œuf de serpent (pierre en forme d’œuf), qu’ils croyaient formée de bave que jetaient les serpents lorsqu’ils étaient entrelacés. La tradition voulait que l’on s’envoie des œufs teints en rouge ou en bleu entre parents, amis et voisins.
Au 18° et 19° siècle, à l’issue de la messe de Pâques, il était d’usage de porter des corbeilles d’œufs dorés dans le cabinet du roi, qui les distribuait ensuite à l’assistance. On dit que Louis XIV fit parvenir à Mademoiselle de Lavallière un œuf contenant un morceau de la croix. Quant-à Louis XV, il distribuait à ses courtisans des œufs gravés ou peints.
Les œufs décorés les plus célèbres sont sans nul doute ceux créés par le bijoutier Fabergé (1846-1920). L’œuf commandé en 1884 par Alexandre III fut le premier d’une longue série réalisée pour les deux derniers tsars de la Russie Impériale.
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